Les succès des films comiques en cette période dite de crise sont étonnants. Que restera-t-il de tout cela dans quarante ans lorsque 'bienvenue chez les ch'tis' ou 'camping' repasseront pour la Nème fois sur les écrans Tv, transformés pour les besoins en écrans en relief 3D; j'ai peur que nos petits enfants ne comprennent pas notre humour des années 2010; Ils se diront, dans ces années connues comme celles du fric, où les très riches pouvaient tout se permettre, ce qui faisait rire papy c'était l'aventure d'un petit campeur gonflé par un surmoi placé du côté du slip ou, celle d'un petit cadre découvrant qu'au Nord de la France, on se cuite et on mange des frites aussi bien que dans le Sud. Maintenant ce sont deux douaniers qui se la jouent, comme le faisaient déjà Péponne et Don Camillo, sur une frontière qui n'existe plus et dont on sent poindre une certaine nostalgie...Mondialisation oblige ! Les petites gens nous intéressent et nous font rire, tandis que les voyages de MAM dans "bienvenue chez ben Ali", nous laissent comme un goût amer (michelle); pourtant, comme elle, nous n'aurions pas hésité à prendre un avion tout neuf et quasiment vide pour nous rendre dans nos villégiatures à Hammamet et Souse, plutôt que de se trainer dans des routes poussiéreuses avec un 4X4 qui contribue à polluer l'atmosphère (atmosphère comme dirait Arletti). L'atmosphère, c'est bien d'elle dont il s'agit, qu'elle soit vaporeuse et tendrement humide (l'île d'Arros) ou baignant dans une brume ouatée (l'hippodrome de Compiègne), elle laisse un arrière goût en bouche, comme une mauvaise piquette, un tord-boyaux qui nous ferait rire, mais plus par convulsions que par plaisir. Dany Boon a compris, il soigne nos convulsions, il nous fait rire avec les travers des petites gens, les autres nous volent, nous font la morale et nous feraient plus pleurer.
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